Avec tout le respect
que nous nous devons

 

 

 

 

"S'il existe, Dieu doit être couvert de poussière".

Anonyme -  XXI ème siècle

                      



Dieu n'est pas mort. Il n'est que pulvérisé. Il continue d'avancer en miettes, masqué, dans chaque achoppement, dans chaque recul de la raison, d'autant plus pernicieux qu'innommé.

La raison, fidèle à ses origines théologiques, dessine les contours de Dieu. L'indicible et au delà l'incalculable délimitent la peau de Dieu. A ce titre, l'usage de la raison est tout aussi inévitable au croyant qu'à l'incroyant. L'incroyant ne peut s'y soustraire parce qu'il lui faut évaluer son avance ou son retard en identifiant de manière aussi précise que possible les réduits où se tapit l'ennemi et le croyant ne le peut davantage - s'il est honnête - car rien ne peut le décharger du devoir de connaître et d'aimer son Dieu en usant de tous les moyens de connaissance dont l'a doté son créateur, qu'ils soient du corps, du coeur, de l'âme ou de l'esprit.

La raison et l'expérience restent envers et contre tout les seuls fondements comme les seules mesures du progrès.

Il faut n'admettre l'impossible que lorsqu'il est logiquement - et pour ainsi dire mathématiquement - prouvé. Ainsi sommes nous sûrs d'avoir considéré l'étendue de notre liberté avec tout le respect que nous nous devons.